L E S S O I R S B L E U S
D E
M Y T I L E N E
Février 2014
Les soirs bleus de Mytilène...
D'une main,
ta tunique, Hélène.
De l'autre,
ton désir et son épaule voluptueuse...
Sa peau blanche, ta peau d'or,
les chansons de Bilitis...
Les soirs bleus de Mytilène,
tes regrets aussi, vos matins pâles...
Sa peau blanche, ta peau d'or,
les chansons de Bilitis...
Tout s'envole, Hélène,
et même les plus sages souvenirs
de tes petites amoureuses...
Ta peau blanche, sa peau d'or,
les chansons de Bilitis...
Pénélope Estrella-Paz
Τα μπλε βράδια της Μυτιλήνης
Με το ένα χέρι
η πουκαμίσα σου Ελένη.
Με το άλλο,
ο πόθος σου και ο ηδονικός της ώμος.
Το λευκό της δέρμα, το χρυσαφί σου δέρμα,
τα τραγούδια του Bilitis...
Τα μπλε βράδια της Μυτιλήνης,
τα παράπονά σου επίσης, τα χλωμά σας πρωϊνά...
Το λευκό της δέρμα , το χρυσαφί σου δέρμα ,
τα τραγούδια του Bilitis...
Ολα πετάνε μακριά , Ελένη ,
ακόμη και οι πιό σεμνές θύμισες
των μικρών σου ερωμένων...
Το λευκό σου δέρμα, το χρυσαφί της δέρμα,
τα τραγούδια του Bilitis...
Πηνελόπη Εστρέλλα-Παζ
En grec,
grâce à Fanny de Larissa
Mėlynas vakaras Mytilene...
Viena ranka,
jūsų tunika, Helena.
Kita,
noras šios peties apvalios...
Balta oda, aukso oda,
Bilitis dainos...
Mėlynas vakaras Mytilene
taip pat išaušusio ryto nuoskaudos...
Balta oda, aukso oda,
Bilitis dainos...
Visi išskrenda, Helena,
net kuklūs prisiminimai
jūsų meilės mažos ...
Baltos odos, jos aukso odos,
Bilitis dainos...
En lituanien
grâce à Rasa Slekiené
V I E D E B I L I T I S
par Pierre Louÿs
" Bilitis naquit au commencement du sixième siècle avant notre ère,
dans un village de montagnes situé sur les bords du Mélas,
vers l’orient de la Pamphylie.
Ce pays est grave et triste, assombri par des forêts profondes,
dominé par la masse énorme du Taurus.
Des sources pétrifiantes sortent de la roche.
De grands lacs salés séjournent sur les hauteurs,
et les vallées sont pleines de silence.
Elle était fille d’un Grec et d’une Phénicienne.
Elle semble n’avoir pas connu son père,
car il n’est mêlé nulle part aux souvenirs de son enfance.
Peut-être même était-il mort avant qu’elle ne vînt au monde.
Autrement, on s’expliquerait mal comment elle porte un nom phénicien
que sa mère seule lui put donner.
Sur cette terre presque déserte,
elle vivait d’une vie tranquille avec sa mère et ses sœurs.
D’autres jeunes filles, qui furent ses amies,
habitaient non loin de là.
Sur les pentes boisées du Taurus, des bergers paissaient leurs troupeaux.
Le matin, dès le chant du coq, elle se levait, allait à l’étable,
menait boire les animaux et s’occupait de traire leur lait.
Dans la journée, s’il pleuvait, elle restait au gynécée
et filait sa quenouille de laine.
Si le temps était beau, elle courait dans les champs
et faisait avec ses compagnes mille jeux dont elle nous parle... "
Pierre Louÿs
Introdution aux Chansons de Bilitis
1894
covix 09/01/2016 16:01
Aude 15/08/2015 09:31
Oh ! My Loop ! 26/08/2015 21:59
FANNY 04/03/2014 21:41
Jonas D. 04/03/2014 10:03
Jonas D. 04/03/2014 10:01